De Antofagasta de la Sierra à Tolar Grande – Sierra et Colorado

Etape 7: Antofagasta de la Sierra – Antofalla – Antofallita - Tolar Grande (± 230 km)

Les Lamas sur la Puna

Vendredi 22 Mars

Nous partons d’Antofalla, la piste
longe des murets de pierres sèches (appelés « Pinca ») qui bordent des champs pelés et plein de sel, dans lesquels des troupeaux de Lamas broutent le peu d’herbe qu’il reste. Puis, on entre dans une Quebrada très verte. Il y a des enclos en pierre et des refuges. Parfois, les Lamas mangent les pieds dans l’eau ruisselante (« Patas Andine »).  

Paso de Atacameña

On grimpe d’un coup pour arriver à 4636m (notre record) au « Paso Atacameña ». Ici plus aucune végétation, il fait froid. Nous sortons pour marcher un peu, mais très vite le souffle nous manque. Il y a des offrandes à la Pachamama (Terre Mère) qui sont posées au pied d’un tas de pierre. En continuant la route il apparaît un oasis au milieu des montagnes pelées. Des Lamas et des moutons y vivent tranquillement.

Offrandes à la Pachamama

Nous arrivons au Mirador du « Salar d’Antofalla ». Le point de vue est extraordinaire, à couper le souffle (une étendue de sel de 150km de long et 4km de large). 

Le Salar d'Antofalla

Puis, descente vertigineuse vers le Salar pour rejoindre le village d’Antofalla par la piste chaotique qui traverse la zone salée. Nous mangeons chez l’habitant un plat de Maïs Blanc, fèves et une pizza (pas de choix). Mais c'est très bon!

Maison à Antofalla

Maisons à Antofalla

Nous repartons pour une longue route le long du Salar. Ici, nous sommes au cœur de « La Puna » (haut plateaux de 3000m à 4500m). Sur notre chemin nous croisons un cycliste (probablement un mirage !?).

Un mirage !?

Intrigués par des rochers sur lesquels le soleil reflète et scintille comme des miroirs, nous partons à pied, en explorateurs, pour voir de près. Il s’agit d’une matière transparente (mélange de Calcium, Soufre et Sel) qui ressemble à du Quartz (mais qui n'a pas la même dureté). Ensuite, nous passons devant l’oasis « d’Antofallita » ou vivent seulement deux personnes (frère et sœur). Les enfants sont partis à la ville. 

Antofallita

La piste s’élève brusquement, on peut apercevoir le volcan « Llullaillaco » dont le sommet culmine à 6.739 m où ont été découvert 3 enfants Inca offerts en sacrifice au sommet du volcan il y a de cela environ 500ans (détails dans l'article suivant sur Salta). 
Le "Salar d'Arizaro" fait également son apparition avec ses 1.600 km² (le plus grand d'Argentine et le troisième plus grand du monde), avec le fameux "Cône d'Arita", curiosité géologique et lieu sacré pour les communautés aborigènes.

On traverse le Salar sur plus de 70 km (encore des lignes très droites) avant d'arriver dans un paysage là aussi surréaliste de collines rouges et blanches qui  abritent la communauté aborigène de Lickan dans le village de "Tolar Grande" (3530m Alt).

Cône d'Arita

Cette fois la chambre chez l’habitant n’est pas terrible (mais Rolland nous avait prévenu, il n’y a pas d’autre solution, le seul hôtel de Tolar Grande qui a seulement 6 chambres est complet). Une fois installés, nous partons nous promener vers l’ancienne gare fantôme, où circulent uniquement les trains qui transportent du minerais vers le Chili. Dans la petite ville des maisons de mineurs en terre ou en bois de chemin de fer. Un paysage de corons. Nous mangeons  dans une des deux « comidas » du village. Rencontre avec des Argentins (de souche Italienne, donc bavards !). On arrive à communiquer (puedes repetir? 😃). Ils sont très gentils. A la retraite, ils parcourent l’Argentine avec leur 4x4 Ford Ranger. Ils nous montrent leurs photos de voyage sur l'ordinateur. C'était une très bonne soirée.

Gare fantôme de Tolar Grande